
La Fédération de la Plasturgie et des Composites lance sa Commission prospective 3D pour réfléchir à l’avenir du modèle économique industriel en regard des mutations de production qu’elle apporte.
« L’impression 3D est une affaire de plasturgistes ! Elle repose intrinsèquement sur leurs procédés. » indique Jean MARTIN, Délégué Général de la Fédération. Aujourd’hui, avec la possibilité de prototypage rapide, la réalisation de pièces en petites séries et les fonctionnalités qu’elle apporte, l’impression 3D bouleverse les habitudes de production.
« Va-t-elle nous conduire à repenser les business model futurs des entreprises ? A plus long terme, sa démocratisation auprès du grand public va poser d’autres questions. La fabrication devra répondre à un cahier des charges précis pour conserver et améliorer les propriétés des produits finis. Et ce sont les plasturgistes, avec leur savoir-faire et leur expertise qui apportent ces réponses.
L’impression 3D mêle notamment des caractéristiques de production (rapidité, personnalisation, mais limitée à la petite série), le numérique et une adoption à priori facile et rapide pour un usage basique. Cet usage requiert un savoir-faire de plasturgiste dès lors qu’il faut travailler plus avant sur le choix de matériau et de structure.
Les business existants qui correspondent à ces caractéristiques sont susceptibles de l’adopter très vite. Et de nouveaux peuvent être créés sur cette base. L’important pour un plasturgiste est d’envisager cette activité comme une activité en soi, et non pas comme un business additionnel à son activité classique.
Va-t-on voir notre modèle industriel évoluer vers des fablabs ? L’impression 3D est-elle une alternative à la délocalisation par les avantages qu’elle offre ? Ce sont toutes ces questions que notre Commission 3D va devoir aborder… » poursuit Jean MARTIN.
La commission 3D réunira des industriels (dirigeants, responsables R&D), ainsi que des experts de grands centres scientifiques français (Mines, CEA, etc.). L’objectif est en effet d’être à la fois en prise avec la réalité du terrain, et d’être en pointe sur le sujet.
Les objectifs sont multiples :
– Construire une vision sur cette technologie et les évolutions qu’elle peut entraîner pour les plasturgistes (où se situera la création de valeur dans la 3D ?)
– Expérimenter la faisabilité de concepts avec des entreprises volontaires, avec des projets pilotes.
D’autres peuvent apparaître au fil des travaux, par exemple le choix de matériaux et machines (aujourd’hui très limité) pour réaliser de l’impression 3D, ou répondre à des inconnues juridiques (droits d’auteur, responsabilités des différents acteurs impliqués dans la chaîne de production, etc.).
2014-2015 : appropriation du sujet par le groupe de travail et construction de la vision
2016 : début de projets pilotes, et en parallèle diffusion du travail sur la vision au sein de notre industrie Plasturgie.