Est-ce que vous savez que TotalEnergies fait partie des neuf sociétés pétrolières accusées de pratiques anticoncurrentielles au Maroc ?
Les pratiques anticoncurrentielles faites par ces sociétés pétrolières !
D’abord, le Conseil marocain de la concurrence a notifié ses griefs à neuf sociétés pétrolières ! Et ce, concernant les pratiques anticoncurrentielles sur le marché marocain de la distribution d’hydrocarbures. D’ailleurs, d’après un communiqué officiel émis jeudi, le géant français TotalEnergie figure dans la liste. « Une communication des objections a été envoyée à neuf sociétés opérant dans le secteur de la fourniture, (stockage) et de la distribution de carburant diesel et d’essence. En plus de leur association professionnelle », déclare le communiqué du rapporteur général du Conseil de la concurrence. Par la suite, le Conseil ajoute : »Les services d’enquête considèrent que les éléments de preuve sont suffisants. Caractérisant l’existence de pratiques anticoncurrentielles de la part des parties en question ( société pétrolières). »
En outre, la notification des griefs ouvre la procédure d’instruction contradictoire, permettant ainsi aux parties d’exercer leurs droits de la défense.Puis, dans un communiqué de presse, TotalEnergies Marketing Maroc, société cotée à la Bourse de Casablanca, a confirmé qu’elle avait reçu une plainte du Conseil de la Concurrence. Par conséquent, la société, cotée à la bourse de Casablanca, « coopère pleinement avec les services d’enquête du Conseil de la concurrence. Et prépare la réponse appropriée», commente le communiqué.
Une affaire qui s’est politisée ces derniers temps !
Pour rappel, le dossier remonte au mois de février 2020. Ensuite, l’autorité de concurrence a conclu un accord entre les trois sociétés pétrolières dominantes du marché. Il s’agit du géant français, Afriquia et Vivo Energy, distributeur exclusif de Shell au Maroc. À noter qu’ils avaient été sanctionnées financièrement. Outre les pratiques anticoncurrentielles pratiquées par les sociétés pétrolières, l’affaire a pris un tournant plus politique. Et ce depuis qu’Afriquia, appartient à l’actuel chef du gouvernement et homme d’affaires Aziz Akhannouch.
Sans hydrocarbures, le Maroc importe toutes ses ressources pétrolières. Après avoir longtemps subventionné des combustibles, le pays a libéralisé le secteur. Et ce, laissant aux importateurs le libre choix de fixer le prix de l’essence à la pompe. Depuis, les importateurs de carburant ont sensiblement accru leurs marges. Notamment, les prix restent pratiquement inchangés d’une station à l’autre, alimentant critiques et suspicions d’accord de prix.