Le gouvernement a l’intention de durcir l’accès au RSA. Les bénéficiaires pourraient être sanctionnés dans certains cas.
Durcir l’accès au RSA : les changements
Pour soutenir les familles ou les personnes seules qui font face à des difficultés financières, la CAF propose plusieurs aides. Le Revenu de Solidarité Active ou RSA fait notamment partie des coups de pouces de la caisse d’allocation familiale. Ces derniers temps, cette aide fait beaucoup de bruit en France suite à sa réforme.
Emmanuel Macron l’avait déjà mentionné lors de sa campagne présidentielle. Le président de la République avait fait part de son souhait de durcir l’accès au RSA. Rappelons que cette aide est destinée aux travailleurs qui perçoivent des revenus très faibles. De même, elle sert aussi d’accompagnement vers le milieu du travail pour les personnes au chômage.
Au printemps dernier, le chef d’État révélait qu’il y aura « dans cette réforme, l’obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine à une activité ». Cette dernière, disait-il, permettra aux bénéficiaires « d’aller vers l’insertion professionnelle, soit de formation en insertion, soit d’emploi ».
Des sanctions en cas de manquement
Ce mardi 23 mai, le ministre du Travail, Olivier Dussopt s’était confié sur le fait de durcir l’accès au RSA. Celui-ci a fait part des changements qu’il désire apporter pour bénéficier du revenu de solidarité active.
L’homme politique a laissé entendre que la CAF pourrait bloquer l’accès de cette aide à certaines personnes.
« Nous allons créer par la loi la possibilité de suspendre les allocations. Ce sera toujours décidé par le président du conseil départemental », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.
D’après les révélations du ministre du travail, cette suspension du RSA pourrait durer « une semaine, deux ou trois, même un jour ou deux jours ». Vous l’aurez donc compris. Les personnes qui n’appliqueront pas les nouvelles règles mises en place suite à cette réforme seront donc sanctionnées. En cas de manquement d’obligations, l’aide sera suspendue pour les personnes concernées.
Olivier Dussopt voudrait donc mettre en place cette règle dans le cadre de la réforme, qui vise à durcir l’accès au RSA. La décision, selon ses dires, serait « rapide », « simple » et « réversible ». Notons que pour le moment, la RSA sous conditions fait déjà l’objet d’expérimentation dans 19 départements.