Suite au scandale de corruption touchant le cofondateur du groupe Altice, Armando Pereira, l’empire de Patrick Drahi se retrouve dans la tourmente. En effet, les révélations suite aux enquêtes ont conduit à la suspension de plusieurs dirigeants. Parmi eux, il y a eu la dirigeante d’Altice France, maison mère de SFR. Et ce ne fut pas la seule conséquence de l’affaire sur Altice France.
Les accusations portées sur Armando Pereira
Le 13 juillet 2023, Armando Pereira a dû faire face à son arrestation pour soupçon de 11 délits dans le cadre de l’« opération Picoas ». Le cofondateur de la multinationale de télécommunication a été accusé de corruption et de blanchiment d’argent. Suite aux enquêtes menées dans l’affaire, les autorités ont découvert la mise en cause de plusieurs responsables ou anciens cadres d’Altice.
D’après les accusations, l’« ami de toujours de Patrick Drahi » a apparemment bâti un réseau de fournisseurs douteux, au centre de la politique d’achat d’Altice. Cela lui a permis d’amasser des sommes colossales. Il y a eu la vente d’immeubles qui aurait porté préjudice à l’État portugais et à Altice à hauteur de plusieurs millions d’euros.
Malgré tout, au cours du mois de juillet 2023, le groupe multinational a annoncé vouloir continuer ses activités. Il a en même temps accepté de coopérer avec les autorités pour la suite de l’enquête.
Les répercussions de l’affaire de corruption sur Altice France
Lors d’un comité social et économique, le PDG d’Altice France a annoncé la suspension de fonction de la dirigeante, Tatiana Agova-Bregou. La directrice exécutive des contenus, acquisitions et partenariats d’Altice France a été mise à la suite à des écoutes de la justice portugaise. D’après le journal Sabado, elle a bénéficié de luxueux présents et d’une propriété en région parisienne. Il s’avère que ces cadeaux proviennent d’Armando Pereira.
Durant le comité, les acteurs sociaux ont voté à l’unanimité une résolution avec la plus grande transparence des audits. En effet, l’inquiétude et l’aigreur envahissent les employés de la multinationale. Le principal actif du groupe de Patrick Drahi, enregistre en effet une dette de près de 24 milliards d’euros. Sa gestion était surveillée quotidiennement par Armando Pereira ».
Les 7 et 8 août, il y aura la présentation des résultats semestriels d’Altice France et d’Altice International. Par ailleurs, Patrick Drahi envisage de prendre parole à cette occasion. Une présence rarissime, qui témoignerait de la gravité de la situation actuelle du groupe en France.