Arnaque à la carte bancaire : « cet escroc m’a volé 800 euros », témoigne Marie, 61 ans

En France, de plus en plus de gens sont victimes d’une arnaque qui touche leur carte bancaire.

Arnaque à la carte bancaire cet escroc m’a volé 800 euros, témoigne Marie, 61 ans

Ces dernières années, les arnaques se multiplient. Il devient de plus en plus difficile d’éviter d’être victime de ces escroqueries. Pour vous sensibiliser à ces pièges, nous mettons en lumière ces pratiques à travers une série de témoignages bouleversants. La réalité de l’arnaque à la carte bancaire se dévoile ainsi au travers des expériences humaines qui soulignent l’importance de la vigilance.

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Le témoignage poignant de cette dame victime de l’arnaque à la carte bancaire

Alors que je travaillais dans l’atelier, mon portable dans la poche, des sonneries incessantes ont perturbé ma journée vers 10 heures. Inquiète, je me suis discrètement retirée pour répondre, constatant qu’un numéro masqué tentait de me joindre. Marie XXX, ouvrière chevronnée depuis 13 ans, se confie sur un drame vécu l’année précédente. Cette femme dans la soixantaine a été victime d’une fraude bancaire lui faisant perdre 800 euros. Son récit poignant souligne l’impact dévastateur de l’arnaque à la carte bancaire sur des individus ordinaires. Ces incidents ne se limitent pas seulement à une perte financière. Mais, ils engendrent également un sentiment d’insécurité et de vulnérabilité. L’expérience de Marie met en lumière l’importance cruciale de sensibiliser et d’éduquer sur la protection contre de telles escroqueries.

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Quand j’ai décroché, personne n’a répondu. Mais le téléphone a sonné à nouveau. Agacée, j’ai demandé à ma cheffe l’autorisation de m’absenter. J’ai répondu à un certain Monsieur Gomez de la répression des fraudes de la Banque Postale. Il semblait sympathique. ‘Bonjour Madame XXX, une somme importante sera débitée de votre compte’, m’a-t-il informée. Méfiante, je lui ai dit qu’il se trompait. Surpris, il a commencé à me donner toutes mes informations personnelles, y compris mon numéro de compte. Inquiète, il m’a rassurée en disant qu’il était là pour m’aider. Il a annoncé que 800 euros seraient prélevés de mon compte. À l’époque, avec mon petit salaire de 1 100 euros, perdre autant d’argent était inconcevable et angoissant.

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Arnaque à la carte bancaire : un moment stressant pour cette femme

Au travail, un appel inquiétant a mis Marie sous pression. Un certain Monsieur Gomez prétendait être de la répression des fraudes de la Banque Postale. Il voulait arrêter un prélèvement de 800 euros sur son compte. Paniquée, elle a cédé à ses pressions. Passant le téléphone à sa responsable, elle se retrouva seule dans le bureau, désemparée. Monsieur Gomez insistait pour arrêter le paiement. Face à l’urgence, Marie a accepté. Après un coup de fil interrompu, elle a reçu un lien sur son portable. Cliquant dessus, elle pensait avoir stoppé la fraude. Cependant, la satisfaction fut de courte durée. Plus tard, elle réalisa avoir été manipulée. C’est ainsi que Marie a vécu l’angoisse d’une arnaque à la carte bancaire.

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Après le travail, j’ai rejoint mon fils pour lui raconter l’étrange histoire de Monsieur Gomez. Mais il a immédiatement identifié que c’est une arnaque à la carte bancaire. Sous son ordre, j’ai contacté la banque, qui a confirmé l’absence de Monsieur Gomez chez eux. Anéantie, j’ai fondu en larmes, réalisant que j’avais été escroquée de 800 euros. Avec les conseils de la banque, j’ai rapidement fait opposition sur ma carte bancaire. Malheureusement, lors de la plainte déposée à la gendarmerie, la nouvelle a été brutale. Ma plainte a été classée sans suite, la somme n’étant pas jugée suffisamment importante. Ce choc a été dévastateur, me faisant m’effondrer sur le sol. Ainsi, malgré mes efforts pour récupérer mon argent, la justice semblait hors de portée.

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Impossible d’être remboursé

Face à cette situation inédite, j’ai partagé mon désarroi avec mon entourage, cherchant des conseils. Un ami m’a recommandé de contacter l’association UFC-Que choisir, qui a répondu rapidement. Cette personne a cru en mon récit, m’apportant un soutien constant face à la Poste qui refusait de me rembourser. Malgré l’envoi de toutes les preuves, seule une indemnisation symbolique de 5 euros pour le coût de l’appel avec l’escroc a été accordée. Face à cette injustice, porter plainte contre la Poste semblait être le dernier recours. Mais, la perspective d’un procès était trop éprouvante, d’autant plus que je devais faire face au deuil récent de mon frère. Cette expérience a souligné la disproportion entre une banque puissante et ma vulnérabilité.

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Bien que j’aie choisi de partager mon histoire pour sensibiliser les autres. La colère et la honte initiales persistaient. La crainte du jugement des autres était réelle. Mais, je me suis rendu compte que cela pouvait arriver à n’importe qui. Reconnaissant que je ne suis pas seule dans cette situation. Je trouve un certain réconfort dans la solidarité partagée par ceux qui ont également vécu l’arnaque à la carte bancaire. Malgré le chemin difficile parcouru, j’ai décidé d’utiliser mon expérience pour prévenir d’autres personnes.

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Une démarche judiciaire

Si vous repérez un paiement suspect sur votre carte bancaire, agissez rapidement. D’abord, faites opposition sur votre carte. Signalez la fraude à la police ou à la gendarmerie. Ensuite, contactez votre banque pour demander le remboursement de la somme en question. En cas de désaccord, adressez-vous au médiateur. Si le litige persiste, la justice est une option. Pour des litiges jusqu’à 10 000 euros, le tribunal de proximité ou judiciaire est compétent. Au-delà de cette somme, c’est le tribunal judiciaire. Ces étapes simples visent à protéger vos finances et à rétablir la situation en cas de fraude. 

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Écris par Inès Denne