Le débat sur les excédents de l’assurance chômage en France met en évidence les désaccords entre les acteurs économiques et les syndicats ! Et ce avec des revendications portant sur les cotisations, le bonus-malus ! Mais aussi des excédents de l’Unédic. Dans cet article, on va vous expliquer tout ce qu’il faut savoir à propos de ce sujet bouillant, en France !
Les demandes des organisations patronales concernant l’excédents de l’assurance chômage
Les organisations patronales, ont formulé leurs requêtes ! Et ce, lors des négociations en vue d’une nouvelle convention d’assurance chômage. Pour rappel, l’organisation patronales est composées du Medef, de la CPME, et de l’U2P (artisans et professions libérales). L’une de leurs principales revendications concerne une réduction substantielle des cotisations versées à l’Unédic ! Il s’agit de l’organisme gérant l’assurance chômage. Actuellement établi à 4,05%, ils souhaitent voir ce taux diminuer en deçà de 4%. Lors d’une déclaration à la presse, le négociateur du Medef, Hubert Mongon, a fait part de cette demande ! Exprimant également la position des deux autres organisations patronales impliquées dans les discussions. Donc ce sera la fin des excédent de l’assurance chômage !
En plus de cette réduction des cotisations, les représentants du patronat visent à mettre fin à une contribution temporaire de 0,05 point de pourcentage ! Qui avait été instaurée en 2017 pour financer les besoins du régime de garantie des salaires AGS. Cette mesure avait été prise en réponse à la hausse des faillites d’entreprises. La somme totale des réductions de cotisations, équivalant à 0,1 point de pourcentage sur la masse salariale, se traduirait par une perte de recettes d’environ 710 millions d’euros pour l’assurance chômage en 2023.
Assurance chômage : la question du bonus-malus
Les organisations patronales ont également manifesté leur intention d’ajuster le dispositif de bonus-malus appliqué aux cotisations des entreprises. Ce mécanisme a été mis en place pour sanctionner les entreprises qui recourent à un nombre disproportionné de contrats courts ! Et ce, comparé à la moyenne dans leur secteur d’activité. Toutefois, le patronat considère ce dispositif comme peu compréhensible pour les acteurs économiques.
Il convient de noter que le gouvernement a clairement indiqué, qu’il ne tolérera ni la remise en cause de ce mécanisme, ni celle de la contracyclicité. Et ce, à travers une lettre de cadrage datée du 1ᵉʳ août et envoyée aux partenaires sociaux ! Cette dernière réduit les indemnités versées aux chômeurs lorsque le taux de chômage est bas. Donc, c’est la fin des excédents de l’assurance chômage ! Les organisations syndicales, de leur côté, ont estimé que le document présenté par les organisations patronales était déséquilibré.
Les revendications des syndicats
Dans le camp des syndicats, la CFDT a affirmé que les excédents actuels de l’assurance chômage devraient être utilisés pour améliorer les droits des chômeurs. Selon Olivier Guivarch, négociateur de la CFDT, il est nécessaire de corriger certaines injustices persistantes. Il a rappelé que les réformes de l’assurance chômage mises en place en 2019 et 2023 étaient perçues comme inéquitables. Ainsi, les excédents de l’assurance chômage est au centre des débats actuellement !
D’un autre côté, le négociateur de la CGT, Denis Gravouil, s’est montré prêt à négocier un accord sous certaines conditions. Il a insisté sur le fait qu’il ne devrait y avoir aucune réduction des droits des chômeurs ! Mais aussi qu’il faudrait améliorer les allocations minimales. Il a également proposé de réduire le seuil d’ouverture de droits ! Passant de six mois de travail à un minimum de quatre mois travaillés.
Les points de convergence et les défis : excédents de l’assurance chômage !
Malgré les désaccords entre les organisations patronales et syndicales, il existe des points de convergence. L’une de ces convergences porte sur la volonté commune de limiter le financement de Pôle Emploi à 11% des recettes de l’Unédic ! En opposition aux 12% à 13% envisagés par le gouvernement d’ici 2026. Cette démarche viserait à maintenir un équilibre dans le financement des services d’emploi ! Tout en optimisant les ressources. Toutefois, il est important de souligner que des négociations substantielles ! Et un travail acharné sont encore nécessaires pour parvenir à un accord formel. Michel Beaugas, négociateur de Force Ouvrière, reste optimiste quant à la possibilité d’un tel accord ! Mais il reconnaît qu’il reste beaucoup de travail à accomplir avant d’aboutir à une entente définitive entre les parties. Notamment, concernant les excédents d’assurance chômage !Les discussions se poursuivront ! Et l’issue des négociations aura un impact significatif sur les droits des chômeurs en France.