La démence est l’une des causes de décès les plus fréquentes. La prise régulière de ce médicament peut favoriser le risque de son développement.
Qu’est-ce qu’une démence ?
La démence est un syndrome dû par plusieurs maladies détruisant les cellules nerveuses et qui endommagent aussi le cerveau. Une fois arrivé à terme, elle peut causer une détérioration de la fonction cognitive et on peut également constater des changements d’humeur et de comportement.
Il y a plusieurs facteurs qui peuvent augmenter le risque de démence, à savoir l’âge, l’hypertension artérielle, mais aussi le tabagisme ainsi que la dépression. Une étude américaine a aussi révélé que le risque de développement de démence peut aussi être causé par la prise d’un certain type de médicament, dont les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).
Ces médicaments sont souvent prescrits par les médecins, notamment lorsqu’il y a une brûlure d’estomac ou des reflux acides. Les scientifiques ont mené une étude publiée dans la revue Neurology et sont donc arrivés à cette conclusion.
Quel est le lien entre les IPP et le risque de démence ?
Pour ce faire, les scientifiques ont analysé des données de 5 712 personnes qui n’ont pas de démence et qui ont en moyenne 75 ans.
En premier lieu, ils ont d’abord analysé chaque détail concernant les volontaires, dont leur âge, leur sexe, l’origine mais aussi les maladies chroniques. Parmi les 4 222 volontaires qui n’ont pas pris de médicaments, 45 ont développé une démence. D’un autre côté, on constate que parmi les 497 personnes qui prennent de l’IPP, 58 ont développé une démence.
En conclusion, les scientifiques affirment que les personnes ayant pris des IPP pendant plus de 4 an et demi ont 33% de chance plus élevé de développer une démence, que celles qui ne les ont jamais pris. En court terme, il n’y aucun risque.
Toutefois, Kamakshi Lakshminarayan, autrice principale de l’étude a tenu à faire une précision. Cette étude, dit-elle, n’affirme pas que les médicaments contre le reflux acide peuvent causer la démence.
« Il s’agit seulement d’une association. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer nos résultats dans d’autres groupes d’études. Et comprendre le lien possible entre l’utilisation à long terme d’IPP et le risque plus élevé de démence », dit-elle.
Toutefois, la scientifique conseille d’aller voir un médecin « avant tout changement afin de discuter du meilleur traitement possible ».
