Certains facteurs augmentent le risque de la démence, notamment la prise chronique de l’IPP. Découvrez tous les détails en bas.
L’IPP augmente le risque de la démence
La démence est un syndrome causé par de nombreuses maladies qui endommagent le cerveau et détruisent petit-à-petit les cellules nerveuses. Une fois arrivée à terme, elle peut détériorer la fonction cognitive et il pourrait également avoir des changements de comportement et d’humeur.
L’un des facteurs qui favorisent le développement du risque de démence est l’âge. Aussi, l’hypertension artérielle augmenterait également le risque de démence tout comme le tabagisme ainsi que la dépression.
Une étude américaine a aussi démontré que la prise chronique de certains médicaments augmente ce risque. C’est le cas de l’inhibiteur de la pompe à protons (IPP).
Ces médicaments sont prescrits régulièrement par les médecins en France. On le prend pour soigner les brûlures d’estomac et les reflux acides. Si ces dernières années, on a remarqué que ces médicaments pourraient augmenter le risque de gastro-entérite, d’insuffisance rénale, d’AVC ou de décès prématurés, les experts viennent de constater qu’il peut aussi favoriser le risque de développement de la démence.
Aucun risque sur le court terme
Pour information, c’est la revue Neurology qui a partagé cette étude. Pour ce faire, les experts ont analysé des données de plus de 5 000 personnes, n’étant pas victimes de la démence et ayant en moyenne, 75 ans. 26% d’entre eux prenaient de l’inhibiteur de la pompe à protons.
Les spécialistes ont donc constaté que 4 222 volontaires qui n’ont pas pris de médicaments ont développé une démence. De même, sur les 497 personnes qui prennent l’IPP, 58 ont développé une démence.
Les chercheurs ont donc conclu que les personnes ayant 45 ans et plus qui ont pris ce médicament durant 4 ans et demi font face à un risque 33% plus élevé de développer une démence, que les personnes qui n’en jamais pris l’IPP.
Cependant, il est important de savoir que cela ne concerne que les personnes ayant pris ce médicament à long terme. Sur le court terme, les spécialistes n’ont rien constaté.
« Cette étude ne prouve pas que les médicaments contre le reflux acide provoquent la démence », a précisé Kamakshi Lakshminarayan, l’autrice de l’étude.
Il ne s’agirait qu’une association, d’après elle. La professeure de neurologie a aussi indiqué que « des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer » leurs résultats. Cela pourrait aussi aider à mettre en lumière la relation entre l’IPP et le risque plus élevé de la démence.
Toutefois, Kamakshi Lakshminarayan a quand même souligné la nécessité de consulter un médecin traitant à tous ceux qui prennent l’IPP, avant tout changement.