Depuis le début de l’année 2023, il y a une collecte de plusieurs milliards d’euros sur les comptes à terme. On vous dit tout.
Les taux proposés par les banques de plus en plus intéressants
De plus en plus d’épargnants se tournent vers les banques. Ces dernières semblent faire tout leur possible pour attirer les clients. Avec un taux de dépôt de la Banque centrale européenne qui a augmenté à 4% depuis le 20 septembre 2023, les établissements bancaires attirent de la liquidité sur ces supports.
Ce taux que propose la BCE est du jamais vu depuis l’introduction de l’euro en 1999. Rappelons que c’est sur ce taux que repose le niveau de rémunération des banques lorsqu’elles placent leurs liquidités auprès de la Banque centrale européenne. Et ce taux n’est pas près de baisser, du moins pour le moment. Il pourrait d’ailleurs encore plus flamber. Il est peu probable qu’il y ait une baisse à court terme tant que l’inflation continue de persister en France.
Ce taux de dépôt de la BCE profite donc aux banques. Elles attirent de plus en plus de clients au fur et à mesure que le temps passe.
Une collecte de 129 milliards d’euros sur les comptes à terme
Si l’on en croit la récente estimation de la Banque de France, les Français ont déplacé 129 milliards d’euros sur les comptes à terme, vers la fin du mois d’août 2023. Dans le détail, 58 milliards d’euros ont été placés pour une durée de 2 ans et les 71 milliards d’euros restant sur une durée de plus de 2 ans.
Ainsi, l’argent placé sur les comptes à terme a donc augmenté de 7 milliards d’euros en seulement un mois. Et depuis le début de l’année 2023, il y a 54 milliards d’euros supplémentaires sur les comptes à terme.
On constate que la somme placée sur ce placement augmente autant que les flux qui se sont déplacés vers les livrets d’épargne à taux réglementés. Des flux s’élevant à +54 milliards d’euros en seulement 8 mois.
Notons que le livret A ainsi que livret bleu font partie de cette catégorie de livrets d’épargne à taux réglementés. De même pour le Livret d’épargne populaire (LEP) et le livret de développement durable (LDDS). Mais aussi les comptes épargne-logement. Le Livret A possède la moitié de cette collecte, soit +28 milliards d’euros.
Le compte à terme est donc le nouveau placement chouchou des Français. C’est la meilleure alternative à choisir pour tous ceux dont les livrets A et LDDS ont atteint les plafonds, mais qui ne veulent pas immobiliser une partie de leur argent sur une durée longue.
Ce qui est le cas de l’assurance-vie et de la pierre-papier. Aussi, c’est le placement que vous devez choisir si vous ne souhaitez pas prendre des risques sur les marchés boursiers ou les produits structurés.
Qu’est-ce que c’est ?
Si le compte à terme attire tant les Français, c’est aussi par sa simplicité. Effectivement, l’ouverture d’un compte à terme se fait rapidement et peut notamment se faire en ligne. Ce qui est génial avec le compte à terme, c’est aussi le fait qu’on peut en ouvrir un autant qu’on le souhaite, sur des durées de placement différentes. Pour ce qui est du rendement, il est garanti sur une période donnée.
Le compte à terme est une manière de placer votre argent en l’immobilisation sur un compte, et ce pendant une période donnée. Cette dernière peut aller d’un mois à 4 ans. Plus précisément, celui qui dispose d’un compte à terme prête de l’argent auprès d’un organisme de son choix et ce dernier le rémunère, en fonction de ce prêt.
Le taux de rémunération d’un compte terme est négociable et sera établi selon les sommes placées, la durée ainsi que les taux fixés sur le marché monétaire. Une fois arrivée à la durée de l’engagement, il y a donc une fermeture du compte à terme et le capital reviendra au détenteur, y compris les intérêts.
Le compte à terme est plutôt sûr comme placement, puisqu’il y un garanti du rendement. Si l’on se fie aux statistiques de la Banque de France sur les dépôts bancaires, le compte à terme pourrait être une concurrence de taille pour les livrets bancaires. Ces derniers ont plus de 250 milliards d’euros d’encours à la fin du mois d’août. Cependant, on constate aussi une nette perte d’environ 22 milliards depuis le début de l’année 2023.