Pierre-Édouard Magnan s’exprime sur le RSA conditionnel et les dispositifs d’accompagnement. Il faut dire qu’il n’est pas très convaincu de ces décisions du gouvernement.
Des détails sur le RSA conditionnel
Pour bénéficier des 607 euros d’aide de l’état, il faut effectuer 15 à 20 heures d’activités obligatoires par semaine. Pierre-Édouard Magnan estime cela ne doit pas se faire comme ça. C’est pour cela que beaucoup y sont hostiles. En effet, pour eux, il s’agit du minimum que la société doit garantir à quelqu’un en difficultés. Sachez que même avec des autres allocations familiales et la complémentaire santé, on n’atteint pas le SMIC. « Quand j’entends le haut-commissaire dire que ces 15 à 20 heures d’insertion, ‘c’est de l’accompagnement, du bénévolat, de la formation’, je me marre ! ». En effet, selon lui, le RSA conditionnel est inacceptable. De plus, Pierre-Édouard Magnan affirme qu’avec les 40% de chômeurs inscrits à Pôle Emploi, l’accompagnement individuel n’est pas réalisable. Il faudrait recruter beaucoup de conseillers.
Ensuite, le président du Mouvement national des chômeurs et des précaires souligne que le RSA est un droit. Pour lui, obliger les chômeurs à avoir une activité professionnelle n’est pas un bon moyen de les motiver à trouver du travail. Il propose de mettre en places des façons plus pédagogiques d’y procéder. D’ailleurs, l’accompagnement doit être personnalisé au cas de chacun.
Une mauvaise image des bénéficiaires ?
Toujours selon Pierre-Édouard Magnan, le RSA conditionnel donne une mauvaise image des bénéficiaires. En effet, les démarches sont très infantilisantes. Ces dernières insinuent que les allocataires sont soit des fainéants délibérés, soit des grands enfants. Ainsi, il faudrait les guider faudrait guider d’une main sévère, sinon ils ne savent pas quoi faire. Voici ce que déclare Pierre-Édouard Magnan : “Ça rappelle ce que l’on écrivait des peuples colonisés à la fin du XIXe siècle dans les manuels scolaires. C’est exactement le même type de raisonnement.“ Par conséquent, beaucoup pensent que les allocataires au RSA ne font rien de leurs journées.
Pour conclure, le président du Mouvement national des chômeurs et des précaires propose une méthode plus efficace. D’abord, il faut des moyens et des personnes compétentes pour un accompagnement plus personnalisé. Ensuite, il faut mettre en place une formation à faire chaque allocataire. Faire les démarches à la place des bénéficiaires est juste inutile. Il faut donner une chance à chacun de construire son parcours lui-même. Il s’agit d’un dispositif qui prend du temps. Ainsi, la patience est de mise. Mais c’est pour que l’insertion se fasse efficacement.