Une autre fraude à la CAF a été recensée et cette fois-ci, les auteures sont deux sœurs algériennes. Comment cela s’était passé?
Fraude à la CAF : ces deux sœurs algériennes piègent l’organisme
La CAF propose diverses aides aux Français afin de les aider à alléger les peines qu’ils peuvent ressentir face à leurs difficultés financières. Seulement voilà, pour en bénéficier, il est primordial de remplir certaines conditions.
Autrement, vous n’aurez donc pas droit aux coups de l’organisme verseur. Sachez également que le changement sur votre situation peut jouer un rôle dans l’attribution de cette aide.
En effet, même si vous êtes bénéficiaires des aides de la CAF, il est tout à fait possible que l’aide ne soit plus versée en cas de changement. Et il semble que ces deux sœurs algériennes le savent très bien. C’est pour cette raison qu’elles ont caché un détail très important à la CAF : la mort de leur frère malade.
Ainsi, en cachant ce détail, ils ont pu acquérir 389 000 euros entre 2014 et 2018. Et ce, par le biais de chèques de service qui sont destinés à prendre en charge la santé de leur frère malade. Les deux Algériennes demandaient des sommes de 6 000 euros, pour acheter, par exemple, du matériel médical.
La CAF, ne sachant pas qu’il s’agissait d’une fraude a bien évidemment versé le montant aux deux sœurs. D’autant plus qu’il s’agissait des membres de la famille du défunt homme qui lui fournissent des soins.
Fraudes à la CAF : qu’est-il arrivé aux deux sœurs algériennes ?
Pour que la Caisse d’allocations familiales ne se doute de rien, les deux sœurs algériennes ont fait très attention. Elles ont pris des précautions pour éviter les soupçons des autorités.
Ainsi, pour procéder à cette fraude, elles ont maintenu le bail de l’appartement où vit leur regretté frère. De même, ils ont aussi gardé sa ligne téléphonique à leur nom pour qu’elles puissent toucher les coups de pouce eux-mêmes. Notons que l’une des deux sœurs avait le rôle de tutelle envers leur frère.
Mais en prenant ces précautions, la fraude des deux femmes a quand même été découverte par la Caisse d’allocations familiales. Et bien évidemment, les deux Algériennes ne s’en sont pas sorties sans problèmes. Elles ont été jugées devant le tribunal de Lille, le 17 octobre dernier. Le verdict a été rendu le 7 novembre 2023.
Fraude à la CAF : un phénomène de plus en plus courant
Il faut reconnaître que la fraude à la CAF est de plus en plus courante en France. Pour avoir de l’argent de la CAF, certaines personnes sont prêtes à mentir à l’organisme verseur. Rien qu’en 2022, on a recensé près de 351 millions d’euros de fraudes sociales à la Caisse d’allocations familiales. Ce qui représente donc 11,6% de plus, si l’on compare à l’année précédente, 2021. Durant cette période, elle s’élevait à 309 millions d’euros.
Rappelons que sur l’année 2022, la CAF avait versé 99 milliards d’euros d’aides sociaux à environ 13 millions d’allocataires.
Face à la fraude à la CAF, le gouvernement ne reste pas sans rien faire. En effet, les autorités ont pris quelques mesures pour lutter contre ce problème. Ils ont mis en place des contrôles permettant de détecter les tentatives de fraude et ce, en comparant les données qu’ils ont en possession avec celles de Pôle Emploi et les centres fiscaux.
Et ces protocoles semblent marchés puisque de plus en plus de fraudes ont été recensées ces derniers temps.
Une autre fraude recensée au Pas-de-Calais
Au fur et à mesure que le temps passe, le nombre de fraudes en France augmente de plus en plus. Outre le cas de ces deux sœurs, un autre cas a aussi été découvert au Pas-de-Calais.
Cette fois-ci, le fraudeur a pu acquérir jusqu’à 32 000 euros venant de la Caisse d’allocations familiales. Pour pouvoir obtenir une aussi grosse somme, l’auteure a falsifié une déclaration de parent isolé. C’est de cette manière qu’il a pu empocher 7 217 euros durant trois ans.
En effet, grâce à cette déclaration, la jeune femme a pu bénéficier plusieurs coups de pouce comme les allocations d’aide au logement ou encore le RSA. De même, elle a aussi pu toucher les allocations de soutien familial ainsi que les primes d’activités et de Noël. Et durant ces années de fraudes, elle a donc acquis plus de 30 000 euros.