Le jugement de Xavier Nogueras et Joseph Cohen-Sabban s’est déroulé il y a peu. On connaît enfin les sorts des deux avocats.
Zoom sur l’histoire
Présents dans la 11e chambre, Me Xavier Nogueras et Me Joseph Cohen-Sabban paraissaient tous les deux angoissés. Cette fois-ci, ils ne sont pas venus pour défendre des clients, mais pour connaître leur destin.
Les deux avocats sont, en effet, accusés d’avoir trompé la justice. En 2018, ils lui ont versé de faux documents dans le but de défendre l’un de leurs clients. Il s’agit de Robert Dawes, un narcotrafiquant suspecté d’avoir participé à un trafic de cocaïne en Europe.
Pendant ce jugement de Xavier Nogueras et Me Joseph Cohen-Sabban, le premier a reconnu avoir donné une procédure pénale à Robert Dawes. Ces éléments ont servi à fabriquer de faux documents qui, par la suite, été versés dans le dossier. Le but était d’alléger l’accusation envers le narcotrafiquant, mais en vain. En effet, le parquet s’est rendu compte de ce qu’ils ont fait et Robert Dawes a donc été condamné à 22 ans de réclusion criminelle. « Une erreur gravissime », a déclaré Me Xavier Nogueras devant toutes les personnes présentes dans la salle.
Le verdict final du jugement de Xavier Nogueras et Joseph Cohen-Sabban
Durant ce jugement de Xavier Nogueras et Joseph Cohen-Sabban, la magistrate, Isabelle Prévost-Desprez a évoqué le « désinvestissement dans ce dossier ». Elle a également parlé de « manque criant de professionnalisme » venant des deux hommes, accusés de « complicité de tentative d’escroquerie au jugement ».
À la fin de leur jugement, Xavier Nogueras et Joseph Cohen-Sabban ont enfin connu leur sort. Les deux avocats ont été relaxés, mais doivent payer une amende de 15 000 euros. De plus, ils sont interdits d’exercer pendant trois ans.
Un verdict qui n’a rien à voir avec les réquisitions du parquet. Ces derniers voulaient que les deux hommes soient enfermés en prison pendant deux ans, pour l’un, et trois ans, pour l’autre, assorti, pour les deux, d’un an avec sursis. Le ministère voulait également leur interdire de travailler pendant cinq ans.
Soulagé, Joseph Cohen-Sabban n’a pas pu s’empêcher de sourire. « Je ne voulais pas prendre ma retraite avant d’être blanchi, et je m’estime blanchi », a-t-il déclaré.
De son côté, Xavier Nogueras n’a pas pu contenir ses larmes alors qu’il se trouvait dans les bras de son conseil. Les autres avocats présents dans la salle considèrent notamment cette décision comme un hommage à Me Hervé Témime. Décédée il y a quelques jours, la défense avait livré sa dernière plaidoirie à cette audience. « Il a plaidé pour défendre notre métier », a dit Xavier Nogueras.