Le blé français a été délaissé par l’Algérie et le Maroc. La France perd visiblement du terrain dans le continent africain. Ayant traversé des périodes difficiles avec le pays européen, l’Algérie et le Maroc ont changé de fournisseur de blé qui n’est d’autre que la Russie.
Plus de 4 tonnes de blés français délaissés par l’Algérie et le Maroc
Selon Terre-Net, le quotidien d’information concernant l’agriculture. 4,3 millions de tonnes de blé tendre devraient être expédiées par la France vers le Maroc et l’Algérie. Un stock qui représente 45 % du potentiel d’exportation vers les pays tiers qui se terminera d’ici juin 2024. Pourtant auparavant, entre 2013 et 2014, puis entre 2019 et 2020 le chiffre a dépassé régulièrement les 7 millions de tonnes.
Cela dit, les exportations de blé français dans les deux pays ont fortement diminué dans les dernières années. D’ailleurs, l’objectif de 4,3 millions de tonnes ne pourrait pas être atteint par la France. Il faut dire qu’en Algérie, le produit n’a plus le monopole. Suite à la modification du taux de tolérance en grains punaisés, en 2021, le pays a préféré se tourner vers les fournisseurs de la mer Noire. Et il s’avère qu’à leur tête se trouve la Russie.
Les raisons qui ont poussé les deux pays à tourner le dos aux Français
De son côté, le Maroc a également fait face à des modifications apportées par l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses. Ainsi, le système de restitution à l’exportation de blé modifié a favorisé l’approvisionnement de blé depuis la Russie.
Comme l’a précisé Alexandre Marie, chef analyste pour Agritel, le blé français n’était plus capable de remplir les carnets de commandes à l’exportation. Cela dit, la donne a changé depuis quelques semaines, a-t-il révélé. En effet, il y a eu l’amélioration du prix de l’origine France et la remontée des prix russes liés à des retards de récolte. Toutefois, des tensions logistiques internes et une prime d’assurance de fret reprennent de l’ampleur à cause de l’insécurité maritime.
Outre les enjeux économiques, il faut en plus ajouter la détérioration des relations diplomatiques entre la France et le Maroc, ainsi qu’entre les Français et les Algériens.