Alors que l’inflation fait rage, la mauvaise nouvelle vient de tomber pour les titulaires d’un Livret d’épargne populaire (LEP). Ça ne va pas plaire !
L’année 2023 réserve des surprises pour les épargnants français, avec des ajustements prévus dans les taux des Livrets d’épargne populaires (LEP). Les dernières nouvelles de l’Insee nous indiquent que l’inflation, bien que moins prononcée au second semestre qu’au premier, pourrait avoir un impact significatif sur vos économies.
Livret A et LDDS : stabilité garantie, mais pour combien de temps ?
La nouvelle vient de tomber. Selon l’Insee, l’inflation devrait être moins forte au second semestre 2023 qu’au premier. C’est une excellente nouvelle pour les consommateurs. La raison est simple : cela devrait signifier un allègement des pressions sur leur pouvoir d’achat. Cependant, une autre réalité se profile. Effectivement, les taux des livrets d’épargne populaires (LEP) pourraient subir des modifications dans les mois à venir.
Décidément, la stabilité a été au cœur des décisions gouvernementales cette année. En juillet dernier, le gouvernement a pris tout le monde de court en décidant de maintenir le taux du Livret A et du LDDS à 3 % net jusqu’au 31 janvier 2025. Et ce, quel que soit le scénario économique. Une décision inattendue qui a suscité de vives contestations en justice.
Cependant, il est important de noter que cette mesure ne s’applique pas au Livret d’Épargne Populaire. Ce dernier qui est de loin le livret le mieux rémunéré du marché avec un taux de 6 % nets. Ce taux, lui, est susceptible de changer dès le 1er février prochain. Mais les perspectives à cet égard sont peu encourageantes.
Notant que depuis une réforme en 2018, c’est l’inflation moyenne hors tabac du semestre précédent qui décide de l’évolution du taux du LEP. Alors, pour espérer une hausse du taux du LEP en février, il faudrait donc que cet indice dépasse les 6 % ce semestre. Malheureusement, les signaux ne sont pas encourageants.
Dans son rapport de rentrée, l’Insee a évalué l’inflation moyenne du semestre en cours à 4,30 %. Une donnée bien en delà de celle du premier semestre (5,60 %). Celle-ci qui avait déjà conduit au maintien du taux du LEP à 6 % en août. Ce qui peut sembler être une bonne nouvelle pour notre pouvoir d’achat pourrait s’avérer moins avantageux pour la rémunération de notre épargne.
Inflation : vers une baisse du taux du LEP ?
Avec un écart de plus de 1,5 point entre le taux du LEP (6 %) et l’inflation (4,3 %), il est difficile d’imaginer que la Banque de France ne recommande pas une baisse du taux au 1er février. Questionné sur le sujet, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, n’a pas donné plus de détail. Cependant, il a laissé entendre que des ajustements pourraient intervenir.
La décision finale reviendra au gouvernement. Evidemment, ce dernier peut choisir entre plusieurs options. Il pourrait appliquer strictement la formule de calcul et fixer le taux du LEP à 4,30 %, l’arrondir à 4,50 %, comme cela a été fait en juille. Il pourrait également freiner sa baisse en maintenant le taux à 5 % ou 5,50 %.
Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : le taux du LEP ne pourra pas descendre en dessous de 3,50 % avant février 2025. Cela, même en cas de forte baisse de l’inflation.
Restez donc attentifs aux prochaines évolutions, car votre épargne pourrait bien être influencée par les turbulences économiques à venir. Nous vous tiendrons informés des décisions prises et de leurs implications sur vos économies.