Les fausses alertes dans les aéroports font beaucoup de bruit en France. Selon un ministre, elles seraient envoyées via la même adresse.
Les fausses alertes dans les aéroports n’en finissent pas !
Depuis quelques jours, un e-mail perturbe l’organisation au sein des aéroports de France. La plupart ont, en effet, reçu de fausses alertes à la bombe, ce qui a paniqué les responsables. Le vendredi 10 octobre, quatorze aéroports ont été concernés par de nouvelles alertes. Par conséquent, trois d’entre eux ont dû être évacués, comme l’a révélé l’AFP.
Ces 14 aéroports sont des plates-formes régionales. Il s’agit de Bordeaux, Béziers, Lille, Beauvais, Tarbes, Nantes, Brest, Toulouse, Carcassonne, Lyon-Bron, Pay, Nice, Biarritz et Rennes. Et ceux qui ont été évacués sont les aéroports de Bordeaux, de Béziers ainsi que de Rennes.
L’aéroport de Rennes a, par exemple, fait l’objet d’une évacuation par « mesure de précaution », affirme la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Et de déclarer que les forces de l’ordre et une équipe cynotechnique se sont rendus sur place afin de lever le doute.
Des fausses alertes envoyées par la même adresse e-mail
À l’heure actuelle, il existe près de 70 fausses alertes envoyées aux aéroports français depuis mercredi dernier. C’est en tout cas ce qu’a révélé le ministre des transports, Clément Beaune, le dimanche 22 octobre 2023.
« Heureusement », dit-il, il y en a eu moins le samedi, qui est considéré comme « premier jour de départ en vacances » pour la plupart des Français. Invité pour un entretien dans Questions politiques, Clément Beaune s’était confié un peu plus concernant ces fausses alertes à la bombe.
Il a ainsi révélé que ces alertes sont envoyées par la même adresse, depuis le mercredi. On sait aussi où elle est située. D’après l’homme politique, cette adresse e-mail se trouve en dehors de l’Union Européenne, en Suisse. Ce qui peut laisser croire que les personnes derrière cet « e-mail type qui se ressemble d’un jour à l’autre » pourraient ne pas être concernés par certaines sanctions de l’UE.
Le ministre des Transports ne reste donc pas sans rien faire face à ce qui se passe. Il a incité les sites hébergeurs à aider les autorités françaises. D’après lui, « chacun a une responsabilité », que ce soit les plates-formes ou encore les réseaux sociaux. Ainsi, dit-il, il faut réagir pour « ne pas être le support de ce genre d’attaque ». Il faut notamment coopérer le plus rapidement possible avec l’aviation civile français et « notre justice », a-t-il ajouté.
Autres établissements visés par le même problème
Sachez qu’il n’y a pas que les aéroports qui sont concernés par ces fausses alertes. En effet, certains établissements publics rencontrent aussi le même souci depuis peu. C’est, par exemple, le cas du Château de Versailles, qui a annoncé son évacuation il y a peu.
Une évacuation temporaire est annoncée ce dimanche 22 octobre 2023. C’est d’ailleurs la 7e fois en neuf jours que cette mesure a été prise. La police a interpellé un suspect récemment, pour l’unique alerte reçue à propos du château, via un téléphone. Les autres alertes ont été émises sur un site Internet gouvernemental, d’après les sources policières.
Des enquêtes ont été ouvertes au sujet de ces alertes visant l’aéroport
Bien qu’il s’agit-là de fausses alertes, l’heure est quand même grave, comme l’a laissé entendre le ministre des Transports. Ce dernier affirme que ces alertes ont été envoyées non pas par des « petits blagueurs », mais plutôt des « gros abrutis voire de grands délinquants ».
Mais qu’est-ce qui peut donc les motiver à émettre de telles fausses alertes aux aéroports ? Clément Beaune est persuadé qu’il peut « y avoir un mélange entre des gens qui font des mauvaises blagues, qui veulent faire peur pour de vrai ». Il peut aussi s’agir d’une sorte de compétition « dans la bêtise » entre les hackeurs, d’après le ministre des Transports.
Il est à noter que ce type de pratique est considérée comme « extrêmement dangereuse » puisque les forces à l’ordre vont se mobiliser, et cela, durant de nombreuses heures. De même, souligne-t-il, les fausses alertes obligent à faire une évacuation « dans certains cas » pour que les gens se rassemblent en dehors de l’établissement. « Ce qui est aussi un problème de sécurité », ajoute le ministre.
Ce dernier a révélé avoir incité les aéroports visés à porter plainte. Notons qu’aujourd’hui, 60 enquêtes ont été ouvertes.