Mobilité sociale : les jeunes éprouvent des difficultés à échapper à l’influence de leur origine sociale, selon France Stratégie

Malgré l’existence de nombreux dispositifs en France, les jeunes restent toujours influencés par leur origine sociale. On vous explique tout à ce propos.

Mobilité sociale : les jeunes éprouvent des difficultés à échapper à l’influence de leur origine sociale, selon France Stratégie

Un rapport de la France Stratégie s’est centré sur la mobilité sociale des jeunes et a déterminé que leur origine sociale pèse toujours.

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Mobilité sociale : les jeunes influencés par leur origine sociale

Le rapport de France Stratégie publié met en avance la mobilité sociale des jeunes français. On constate alors que l’origine sociale pèse toujours autant sur les destins de ces jeunes.

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Pourtant, des dispositifs ont été mis en place en 2022, afin de favoriser la mobilité sociale. Mais seulement voilà, les jeunes sont toujours autant influencés par leur origine sociale, comme l’a indiqué le rapport de France Stratégie.

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Ce dernier rappelle que « les perspectives de promotion sociale se sont améliorées depuis 35 ans pour tous les jeunes ». Et ce, grâce à « l’augmentation de la part des emplois de professions intermédiaires, cadres et professions intellectuelles supérieures. »

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Certes, tous les jeunes venant de tous les milieux ont pu en bénéficier, mais les résultats constatés semblent toujours décevants. « Cette progression de la mobilité sociale s’est interrompue depuis le début de décennie 2000 », dit le rapport de France Stratégie.

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Cette détérioration concerne notamment les jeunes hommes, précise la source.

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Ils occupent la même position que leurs parents 

Effectivement, de plus en plus de jeunes font le même travail que leurs parents. C’est ce qu’a constaté ce rapport de France Stratégie. Selon lui, les jeunes « occupent souvent la même position que leurs parents. »

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En 2019, par exemple, on a remarqué que 80% des jeunes venant de familles à « dominante cadre » avaient un emploi de cadre ou exerçaient une profession intellectuelle supérieure ou intermédiaire.

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En revanche, 69% des jeunes issus d’une famille ouvrière exerçaient le métier d’ouvrier ou d’employé. On a remarqué cette situation dès leur entrée sur la marché du travail, avec un diplôme qui différencie « fortement », d’après France Stratégie.

Le gouvernement n’est pas resté sans rien faire face à cette situation. Comme l’explique France Stratégie, les politiques publiques prises sont nombreuses, soit 50 dispositifs au total, en 2022. De plus, elles sont d’une « grande hétérogénéité », précise le rapport.

La moitié de ces politiques publiques concerne l’éducation, 40% l’emploi et le reste porte sur d’autres domaines également importants, telles que la culture ou encore la citoyenneté.

En 2022, les moyens engagés s’élèvent à 13 milliards d’euros. Ce qui représente 12,5% des moyens alloués par l’État à la jeunesse, indique France Stratégie. Avec une « grande dispersion des efforts », « éclatés entre différentes ministères et administrations ».

L’organisme rattaché à Matignon a notamment analysé tous les dispositifs pouvant améliorer la mobilité sociale des jeunes. Parmi eux, le quota de boursiers dans Parcoursup. Certes, ce dispositif a permis de faire augmenter le taux de boursiers lycéens, soit cinq points sur deux ans, mais cela n’a pas eu d’impact sur le taux de boursiers supérieurs. Y compris les précaires.

Quelle est donc la solution qu’on doit prendre ?

Parmi ces dispositifs, on compte également l’apprentissage, qui n’a pas bénéficié en priorité aux d’origine modeste. Il s’agit d’un mode de formation pour les jeunes favorisant la réussite ainsi que l’insertion professionnelle. Ce dispositif profite surtout aux filières longues et les plus sélectives.

France Stratégie trouve notamment que ces dispositifs ont une « approche largement curative » au lieu de préventive. Autrement dit, ils visent surtout à « réparer ce que les politiques publiques de l’éducation et l’emploi ont du mal à atteindre à l’égalité des chances. » L’organisme dénonce également le manque « d’articulation et de coordination. »

Ces dispositifs misent en placent ne préviennent donc pas les inégalités dès le départ, et c’est pour cette raison qu’ils n’apportent pas de résultats satisfaisants.

France Stratégie propose ainsi une solution pour résoudre le problème. Celle d’interroger « plus structurellement » d’où viennent les inégalités, leurs racines.

Aussi, l’organisme souhaite un « meilleur suivi » des dispositifs qui existent déjà actuellement.

« Avec sans doute une simplification et une concentration sur les plus pertinents ». France Stratégie évoque notamment une évaluation « au longs cours » qui « font trop souvent défaut ».

En outre, le gouvernement fait déjà des efforts pour favoriser les mobilités sociales en mettant en place plusieurs dispositifs. Mais d’après le constat du rapport de France Stratégie, ces dispositifs apportent des résultats moins satisfaisants, jusqu’à présent. Et pour cause, il existe beaucoup trop de politiques publiques. De plus, ils sont peu coordonnés

Ainsi, le mieux à faire pour améliorer la mobilité sociale chez les jeunes est de bien évoluer et analyser le fonctionnement de ces dispositifs.

Écris par Anna

Je suis quelqu’un d’un peu spéciale. Je crois en l’amour libre, et aussi l’égalité homme-femme. Durant mon temps libre j’adore écrire, c’est pourquoi j’ai décidé de participer à ce magazine féminin en tant que rédactrice.