Une baisse lente de l’inflation est constatée en France. Selon l’INSEE, en 2022, l’IPCH y a progressé de 3,3 % sur un an, contre 6,2 % en Espagne, 5,1 % en Allemagne et en Italie. Comme l’a expliqué l’institut national, les écarts entre les pays s’expliquent surtout par la hausse des prix de l’énergie.
Cependant, les Français avaient pu connaître un taux d’inflation le plus bas de l’Europe grâce à des interventions gouvernementales. Mais malheureusement, il baisse lentement comparé à ceux des voisins. Découvrez quelles peuvent être les causes de cette lenteur.
Voir l’évolution du taux d’inflation dans l’Hexagone
Visiblement, l’inflation va encore perdurer en France. En 2022, le pays avait pourtant enregistré une hausse des prix les moins élevés en Europe. Cela dit, en 2023, les Français sont entrés dans les rangs de ceux qui ont le taux d’inflation le plus haut en Europe. D’ailleurs, depuis le mois de septembre, la hausse des prix a atteint les 5,6 %. Ce qui représente un taux plus élevé que celui de l’Allemagne, avec 4,3 % et de Belgique, avec 0,7 %.
Pour le Pays-bas, le pays a pu voir sa déflation dans les derniers mois, avec une baisse de 17,3 %. Quant à la France, cette régression n’a malheureusement atteint que 0,6 %. Dans l’histoire des crises, il s’avère que l’Hexagone a toujours eu des difficultés à se remettre sur pied, contrairement à ses voisins.
Le bouclier tarifaire : une des raisons de la baisse lente de l’inflation en France
Grâce à des mesures prises par le gouvernement, la France a pu maintenir son taux d’inflation de manière artificielle. Parmi elles, il y a notamment le bouclier tarifaire. Toutefois, la baisse est constatée, mais elle est lente comparée à ceux des autres pays de la zone euro.
Sans le maintien du bouclier tarifaire, il faut noter que le coût de la facture d’énergie des Français aurait pu augmenter à 100 %. D’après une étude de l’INSEE, cette mesure gouvernementale a permis de réduire de moitié l’effet de l’augmentation des prix énergétiques.
Ce qui aurait donc atteint les 120 euros par mois, comme l’a précisé Bruno Le Maire. D’après le ministre délégué au Budget, cela ne va tout de même pas empêcher la hausse des prix. Même si une augmentation continue est constatée, ils ne sont pas prêts à exploser, a rapporté Le Point. D’ailleurs, en août 2023, les prix à la consommation dans le pays ont rehaussé de 4,9 %.
Inflation alimentaire en France : le recul est moins important du fait des négociations commerciales
Outre le bouclier tarifaire, il faut souligner que la baisse lente de l’inflation alimentaire en France est due aux négociations commerciales. Effectivement, de décembre 2022 à mars 2023, il y a eu des accords établis entre les distributeurs et les industriels. C’est pour cette raison que les prix ont stagné dans le pays. D’ailleurs, si en mars 2023 l’inflation alimentaire y était de 15,9 %, elle est passée à 11,2 % en août, a révélé l’INSEE. Ce dernier a justement livré que pour les 5 derniers mois, c’est l’effet de base qui a ralenti la baisse des prix.
En ce qui concerne le prix des produits manufacturés, qui a augmenté de 3,1 % en août 2023, le ralentissement a été causé par l’allongement des soldes d’été. Cela concerne notamment le secteur de l’habillement et des chaussures, ainsi que d’autres produits manufacturés.
Inflation en France : quelles sont les prévisions ?
Le lundi 18 septembre 2023, la Banque de France a une prévision dégradante pour 2024. En effet, elle a annoncé comme prévision pour 2024, une réduction à 0,9 % contre 1 % en juin 2023.
À cause de la poursuite de la politique monétaire restrictive de la Banque centrale européenne, la demande va baisser. Ce qui va contribuer à faire reculer l’inflation. D’après le rapport de la Banque de France, l’inflation devrait descendre en deçà de la cible de la BCE de 2 % à compter de 2025.
Une bonne nouvelle pour les Français, malgré la baisse lente de l’inflation dans leur pays. Sachant que la consommation fait du surplace (0 %) en 2023, elle pourrait remonter à partir de l’année prochaine (+1,8 %).
En conclusion, l’inflation va finalement baisser en France. Cependant, elle sera plus lente par rapport aux autres pays étant donné les mesures artificielles instaurées par le gouvernement.