C’est une question de plus en plus récurrente au sein des entreprises françaises. Faut-il laisser les femmes avoir le droit de prendre quelques jours de congé lors de leur période de menstruation ? En tout cas, une proposition de loi visant à établir un congé menstruel sans perte de salaire est en cours d’élaboration.
Vers une meilleure garantie des respect des droits de la femme
Ce sont les députés écologistes et socialistes qui sont à l’origine de cette initiative. En ce moment, ces élus sont en plein plaidoyer auprès des décideurs politiques afin d’élaborer une proposition de loi. Pour l’heure, ils sont en train d’effectuer des consultations avec diverses parties qui pourraient les soutenir dans la cause. Entre autres, il y a les associations féministes, les divers professionnels de santé et bien sûr les représentants des entreprises. Le tout afin de mettre en place cette fameuse proposition de loi.
Comme vous l’aurez compris, ladite proposition de loi visera à généraliser le congé menstruel sans perte de salaire. Inutile de rappeler à quel point il est important de veiller au bien-être de ses collaborateurs et/ou employés. En tout cas, selon les explications, le collectif croit qu’il est crucial de garantir le respect des droits de chaque femme. Par ailleurs, le dépôt de la proposition de loi est prévu pour le 26 mai prochain.
Congé menstruel sans perte de salaire : quelques craintes de la part des parties
La cause de ces députés part d’une bonne intention : c’est le moins que l’on puisse dire. Néanmoins, certaines associations émettent quelques réserves sur le sujet. Selon elles, cela pourrait discriminer les femmes au moment de l’embauche. D’autre part, la Confédération des PME assure que cela va irrémédiablement désorganiser le travail. De plus, chaque femme est différente pour cette période de leur vie. Du coup, celles qui ont vraiment besoin d’arrêter de travailler peuvent aller voir un médecin.
Quant à l’organisation Medef, elle assure que cela va renvoyer à l’image dégradante de la femme qui ne peut occuper les mêmes postes à responsabilités que les hommes. Certes, c’est une bonne idée de trouver des solutions mais chaque femme est différente. Enfin, Isabelle Rome, la ministre déléguée à l’égalité des hommes et des femmes soutient la cause. « C’est un sujet qui est restée tabou beaucoup trop longtemps ». Néanmoins, elle se laisse le droit de réserve avant de se prononcer définitivement.