Le président de la République voudrait appliquer le RSA sous conditions dans toute la France. Voici ce qui va changer pour les bénéficiaires.
RSA sous conditions : 15 à 20 heures d’activités
Alors que le RSA sous conditions n’est actuellement valable que dans certains départements, Emmanuel Macron voudrait qu’elle soit appliquée sur tout le territoire français. Le président de la République désire relancer un RSA sous conditions, comme il l’avait affirmé durant son discours, ce lundi. Le but c’est d’aider les bénéficiaires à aller vers l’emploi afin qu’il puisse subvenir convenablement à leurs besoins.
Pour le moment, le RSA sous conditions est à l’essai dans 19 départements. 30 000 personnes sont donc touchées par ce dispositif pour l’instant. Ces derniers doivent faire une activité d’insertion de 15 à 20 heures par semaine contre le versement de leur allocation. Tous les bénéficiaires du RSA devront donc aussi faire de même quand ce dispositif sera généralisé dans toute la France.
Ils auront notamment droit à un accompagnement intensif réalisé sur le modèle du Contrat d’engagement jeune.
Les sanctions en cas de non-respect
Comme l’a affirmé Thibault Guilluy, cette nouvelle version du RSA permettra aux bénéficiaires de reprendre confiance en eux, de se former et de trouver un travail. Durant ces 15 à 20 heures d’activité, ils feront des formations pour leur immersion en entreprise. De même, ils ont aussi la possibilité de passer leur permis de conduire.
Toutefois, le non-respect de cette nouvelle mesure peut nous être fatal. En cas de manquement d’engagement, il y aura une suspension du versement de l’allocation. L’individu n’en bénéficiera de nouveau que lorsqu’il fera ce qu’on attend de lui.
Mobilisation de 2,3 à 2,7 millions d’euros
D’après Thibault Guilluy, cette nouvelle forme du RSA nécessite une mobilisation de 2,3 à 2,7 millions d’euros entre 2024 et 2026. L’idéal, selon, lui c’est de recruter des conseillers d’insertion sans pour autant donner un chiffre précis.
Toutefois, il a donné un indice en prenant comme exemple des pays comme l’Allemagne, dont le taux de chômage est très faible. D’après le Haut-Commissaire, ces pays ont « un conseiller pour 100 personnes » alors qu’en France on en a un pour 150.
La mise en place du France Travail
Le président de la République veut atteindre le « plein travail ». À partir du mois de janvier 2024, un nouveau dispositif sera mis en place. Il s’agit de France Travail qui remplacera le Pôle Emploi. Le but avec ce nouveau dispositif, c’est de réduire à 5% le taux de chômage en 2027. Notons qu’actuellement, il est estimé à 7,2%.
Pour atteindre cet objectif, on doit donc résoudre deux problèmes majeurs. D’abord, les difficultés pour les entreprises de trouver des salariés et les peines qu’éprouvent de nombreuses personnes à trouver un travail.
Les réactions des syndicats
Bien évidemment, le RSA sous conditions est déjà sur toutes les langues. La gauche et certains syndicats comme la CGT sont contre ce nouveau dispositif. Ils n’acceptent pas le fait que le « versement d’une allocation de ‘survie’ soit soumis à des conditions et des sanctions ».
Une association de lutte contre la pauvreté a aussi dit :
« L’idée avancée par certains responsables politiques que le plein-emploi ne dépendrait que de la motivation des personnes privées d’emplois ne tient pas ».