Si vous avez bien vérifié votre relevé, vous aurez constaté une baisse des retraites complémentaires en septembre. Voici les raisons.
L’Agirc-Arrco en très bonne santé
En France, il existe plusieurs types de pensions de retraites et les retraites complémentaires en font notamment partie. Si à un moment, la santé financière de l’Agirc-Arrco a été fragile, aujourd’hui, tout est redevenu dans l’ordre. À ce jour, les réserves du régime privé se portent très bien, à tel point que l’État voudrait convoiter.
En effet, le gouvernement demande une ponction des montants se trouvant dans les réserves de l’Agirc-Arrco, ce qui a fait beaucoup de bruit au sein du régime. Cette décision de l’État ne fait pas du tout l’unanimité tant auprès des dirigeants de l’Agirc-Arrco qu’au sein des partenaires sociaux. Ces derniers trouvent que c’est une injustice venant du gouvernement.
Rappelons que les syndicats et le patronat se sont discutés pendant plusieurs jours concernant les retraites complémentaires. Et après de longues négociations, les partenaires sociaux ont enfin su trouver un terrain d’entente sur de nombreux sujets concernant ces pensions complémentaires.
Parmi les sujets évoqués au cours de ces discussions, on peut donc compter l’avenir du bonus-malus, mais bien évidemment la revalorisation des retraites complémentaires qui devrait être appliquée dès le mois de novembre prochain.
Quels changements concernant cette pension ?
Les négociations entre les partenaires sociaux ont donc apporté quelques changements concernant les retraites complémentaires. L’un des sujets qui fascinent le plus le public est donc l’avenir du malus.
Après de longues attentes, on connaît enfin le sort de ce dispositif. Les syndicats et le patronat se sont, en effet, mis d’accord pour supprimer définitivement le malus. Cette suppression s’appliquera dès le mois de décembre prochain.
Pour rappel, le malus avait comme but de minorer de 10% les retraites complémentaires que percevaient les salariés qui prennent la décision de partir à la retraite dès qu’ils ont le taux plein. Pour éviter cette décote de 10%, les retraités devaient travailler un an de plus.
Mais seulement voilà, suite aux négociations des partenaires sociaux, ce dispositif va donc prendre fin à partir du 1er décembre 2023. La CFDT a affirmé que cette suppression « n’est que justice après la réforme des retraites qui contraint au décalage de l’âge de départ en retraite. » Toutefois, ceux dont les retraites subissent actuellement ce malus doivent encore attendre. On appliquera cette mesure qu’en avril 2024 pour ces retraités.
Outre la suppression de ce dispositif, le syndicat et le patronat ont également pris la décision de revaloriser les retraites complémentaires par rapport à la hausse des prix. Ainsi, dès le 1er novembre prochain, les retraites complémentaires des salariés vont donc augmenter de 4,9%. De même, le cadre des revalorisations jusqu’en 2026 a aussi été déterminé. Le point de référence est l’inflation, mais il est possible qu’il y ait une minoration de ce chiffre jusqu’à 0,4 point.
Baisse de retraites complémentaires en septembre : voici la raison
Si vous êtes bénéficiaires des retraites complémentaires et que vous avez bien vérifié vos relevés, vous avez certainement remarqué qu’il y a une baisse des pensions complémentaires en septembre 2023. Une baisse qui est intervenue, sans la moindre explication.
Pour comprendre, vous devez vous pencher vers l’administration fiscale, notamment le prélèvement à la source ainsi que la contribution sociale généralisée (CSG).
Ces deux taxes dépendent, en réalité, du revenu fiscal de référence (RFR). Le calcul de ce dernier se fait en fonction de vos revenus et vos gains déclarés.
Si on constate une hausse du RFR, le taux de prélèvement de la CSG et celui du prélèvement à la source va, de ce fait, augmenter de manière systématique. C’est de cette façon que l’administration fiscale a procédé pour actualiser le taux de prélèvement à la source au mois de juin 2023.
L’imposition a donc été déduite des pensions du mois de septembre. Concrètement, il faut observer le taux de prélèvement à la source tel un taux moyen d’imposition hors réduction d’impôt et hors crédit d’impôt. C’est un taux personnalisé calculé à partir des données que l’administration fiscale a en mains.
Pour procéder à ce calcul, on prendra en compte les impôts sur le revenu ainsi que la somme des revenus. Vos retraites complémentaires connaîtront une augmentation ou une baisse, selon le montant obtenu. Et s’il s’agit d’une baisse, on constate donc une augmentation du prélèvement à la source.
Pour rappel, les pensions complémentaires sont distribuées à 13 millions de Français. C’est l’un des moyens qui permettent aux anciens salariés du secteur privé de mener une vidéo décente en ces temps difficiles.
